J.R. Dos Santos se bat contre l'oubli
date 08/11/2024 - 23:30 | micro_reportage Francine Thomas
L'écrivain portugais dans son tout premier roman, qui vient d'être publié en France, raconte le destin de soldats embarqués dans les furies de la Première Guerre Mondiale. Et il jette les bases de tout ce qui fera le succès de ses livres suivants.
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J.R. Dos Santos se bat contre l'oubli
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Ces soldats oubliés de l'histoire sur lesquels J.R Dos Santos a décidé de braquer ses lumières d'écrivain sont ses compatriotes. « C'est l'histoire du corps expéditionnaire portugais qui était intégré dans le BEF, le British Expeditionary Force, dans le nord de France dans la région de Armentière. Et ils étaient oubliés par le gouvernement portugais. »
Ils devaient rester dans les Flandres trois mois, ils en passent finalement neuf, et essuient un des derniers assauts allemands de la Grande Guerre. « Ce fut le premier roman de la littérature portugaise sur le sujet. On l'a oublié. Il était si important, mais toutefois, on ne parlait pas. »
Comme dans ses futurs romans à succès, traduits dans le monde entier, l'écrivain et célèbre journaliste portugais s'est appuyé sur une importante documentation, avant d'imaginer à partir de là une fiction, nourrie notamment d'une histoire d'amour. « J'ai découvert que par le biais de la fiction, on peut dire des choses plus vraies que dans le discours de non-fiction. C'est par exemple par le biais de 1984 de George Orwell qu'on a découvert qu'est vraiment le totalitarisme. Et c'était par le biais d'une œuvre de fiction que Flaubert a touché avec ‘‘Madame Bovary’’ sur un sujet interdit, sur la sexualité des femmes mariées. Par la fiction, c'est là qu'on arrive à dire des choses très vraies. »
‘‘Oubliés’’ de J.R Dos Santos a été publié aux éditions Hervé Chopin.
Ils devaient rester dans les Flandres trois mois, ils en passent finalement neuf, et essuient un des derniers assauts allemands de la Grande Guerre. « Ce fut le premier roman de la littérature portugaise sur le sujet. On l'a oublié. Il était si important, mais toutefois, on ne parlait pas. »
Comme dans ses futurs romans à succès, traduits dans le monde entier, l'écrivain et célèbre journaliste portugais s'est appuyé sur une importante documentation, avant d'imaginer à partir de là une fiction, nourrie notamment d'une histoire d'amour. « J'ai découvert que par le biais de la fiction, on peut dire des choses plus vraies que dans le discours de non-fiction. C'est par exemple par le biais de 1984 de George Orwell qu'on a découvert qu'est vraiment le totalitarisme. Et c'était par le biais d'une œuvre de fiction que Flaubert a touché avec ‘‘Madame Bovary’’ sur un sujet interdit, sur la sexualité des femmes mariées. Par la fiction, c'est là qu'on arrive à dire des choses très vraies. »
‘‘Oubliés’’ de J.R Dos Santos a été publié aux éditions Hervé Chopin.
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