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Jeux vidéo : quand les serveurs ferment, les joueurs ne peuvent plus jouer

L’arrêt brutal de serveurs de jeux vidéo empêche des joueurs d’accéder à des titres pourtant achetés légalement. Cyril Brosset, journaliste pour le magazine Que Choisir, alerte sur cette pratique en hausse. L’UFC-Que Choisir soutient les consommateurs, tandis que des collectifs comme ''Stop Killing Games'' se mobilisent pour faire entendre leur voix.

Dernière modification : 26/09/2025 13:53

Jeux vidéo : quand les serveurs ferment, les joueurs ne peuvent plus jouer
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Des jeux achetés légalement deviennent soudainement injouables.

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Les joueurs de jeux vidéo sont de plus en plus confrontés à une situation frustrante : l’impossibilité de jouer à des titres qu’ils ont pourtant achetés. En cause, la fermeture unilatérale des serveurs par les éditeurs. « On s’est aperçu que certains jeux deviennent totalement injouables, même en solo, une fois les serveurs coupés », explique Cyril Brosset, journaliste au magazine Que Choisir.

Le cas du jeu ‘‘The Crew’’, édité par Ubisoft, a cristallisé les tensions, précise Cyril Brosset : « Ce n’est pas le premier exemple, mais en tout cas, ‘‘The Crew’’ était un jeu assez emblématique et du jour au lendemain, l’éditeur a décidé de l’arrêter complètement. » D’autres titres ont subi le même sort : ‘‘GTA Online’’ sur PS3 et Xbox 360, ‘‘Dungeon & Dragon Dark Alliance’’, ou encore ‘‘Anthem’’, dont la fermeture est annoncée pour janvier prochain.

Les éditeurs justifient ces décisions par des raisons économiques et écologiques. Ils estiment que maintenir des serveurs pour un nombre réduit de joueurs n’est plus rentable. De plus, ils considèrent que les joueurs n’achètent pas le jeu, mais une licence temporaire : « Ils assurent que le joueur n’a pas acheté le jeu lui-même, mais un genre de licence à laquelle ils peuvent mettre fin quand ils le souhaitent. »

Une position contestée par l’UFC-Que Choisir, qui juge ces pratiques abusives. « Un éditeur n’a pas à fermer un serveur comme il veut, surtout si cela n’était pas clairement indiqué au moment de l’achat », rappelle Cyril Brosset. Face à cette situation, les joueurs s’organisent. Un collectif baptisé ‘‘Stop Killing Games’’ a vu le jour et une pétition circule pour interpeller la Commission européenne.
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