« Jour Zéro » de Stéphanie Braquehais
date 19/01/2021 - 10:17 | micro_reportage Francine Thomas
La romancière, ancienne journaliste, a décidé de ne plus consommer d’alcool et nous livre le journal de bord de son expérience.

© Kabir Dhanji
"Jour Zéro" de Stéphanie Braquehais
"Jour Zéro" de Stéphanie Braquehais
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Les gueules de bois de lendemain de fête, Stéphanie Braquehais n’en voulait plus. Ni les amnésies liées à une soirée beaucoup trop arrosée ou les sautes d’humeur qui peuvent accompagner une consommation excessive d’alcool. Elle a donc décidé de devenir abstinente. Et ce genre de décision ne passe visiblement pas inaperçue. « Quand on arrête de boire, cela crée souvent de la curiosité, mais aussi une espèce d’atterrement. La plupart des gens me demandaient si j’étais malade ou enceinte. Pour eux, il y avait forcément un problème à l’origine de ma décision. A force d’être considérée comme une bizarrerie, j’ai compris que l’alcool tenait une place énorme dans nos relations sociales et qu’avant d’arrêter je ne m’en étais pas rendue compte ».
Ne pas boire de l’alcool, ce n’est pas devenir sage, c’est devenir anti-système, écrit Stéphanie Braquehais au jour 85 de son abstinence, tant le fait de boire participe à nos interactions sociales. Une preuve s’il en est : notre vocabulaire est assez pauvre en la matière. On est alcoolique ou abstinent, aucun autre mot n’est envisagé pour qualifier d’autres réalités. Or l’auteure ne se considère pas du tout comme alcoolique. Elle appartenait, dit-elle, à la catégorie de ceux qui ont une consommation excessive, nocive peut-être. Et c’est d’eux dont elle a voulu parler dans ce livre. « Moi ce qui m’intéressait, c’était de décortiquer notre relation à l’alcool et je me suis rendue compte qu’elle était beaucoup plus compliquée qu’on ne le pensait (…). La plupart des gens de mon entourage sont concernés, il y en a beaucoup d’ailleurs qui boivent plus que moi mais qui ne se posent pas la question. »
Aujourd’hui, deux ans et demi après avoir cessé de boire, Stéphanie Braquehais estime que cette abstinence lui a permis d’être « plus heureuse plus souvent ». Jour zéro paru aux éditions l’Iconoclaste n’est pas seulement le journal de bord d’une expérience intime, il interroge aussi notre propre rapport à la boisson, quelle qu’en soit notre consommation.
Ne pas boire de l’alcool, ce n’est pas devenir sage, c’est devenir anti-système, écrit Stéphanie Braquehais au jour 85 de son abstinence, tant le fait de boire participe à nos interactions sociales. Une preuve s’il en est : notre vocabulaire est assez pauvre en la matière. On est alcoolique ou abstinent, aucun autre mot n’est envisagé pour qualifier d’autres réalités. Or l’auteure ne se considère pas du tout comme alcoolique. Elle appartenait, dit-elle, à la catégorie de ceux qui ont une consommation excessive, nocive peut-être. Et c’est d’eux dont elle a voulu parler dans ce livre. « Moi ce qui m’intéressait, c’était de décortiquer notre relation à l’alcool et je me suis rendue compte qu’elle était beaucoup plus compliquée qu’on ne le pensait (…). La plupart des gens de mon entourage sont concernés, il y en a beaucoup d’ailleurs qui boivent plus que moi mais qui ne se posent pas la question. »
Aujourd’hui, deux ans et demi après avoir cessé de boire, Stéphanie Braquehais estime que cette abstinence lui a permis d’être « plus heureuse plus souvent ». Jour zéro paru aux éditions l’Iconoclaste n’est pas seulement le journal de bord d’une expérience intime, il interroge aussi notre propre rapport à la boisson, quelle qu’en soit notre consommation.

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