L'UE ajuste les normes CO2 pour aider les constructeurs automobiles
date 04/03/2025 - 11:05 | micro_reportage La rédaction avec AFP
La Commission a annoncé ce lundi un assouplissement des normes CO2 pour les constructeurs automobiles, leur accordant plus de flexibilité pour atteindre leurs objectifs de réduction des émissions. Cette décision, saluée par les constructeurs mais critiquée par les ONG environnementales, vise à soutenir une industrie en pleine transition. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, a présenté ce plan lors d'une réunion avec des dirigeants de BMW, Renault, Stellantis et Volkswagen.

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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dévoilé lundi un plan visant à assouplir les réglementations sur les émissions de CO2 pour les constructeurs automobiles. Ce plan, présenté lors d'une réunion avec des dirigeants de BMW, Renault, Stellantis et Volkswagen, permettra de prendre en compte les émissions sur trois ans, de 2025 à 2027, au lieu d'une seule année. Cette mesure offre un répit aux constructeurs en difficulté, tout en maintenant les objectifs de réduction des émissions.
L'Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA) a salué cette initiative comme « un premier pas dans la bonne direction ». Volkswagen a également exprimé sa satisfaction face à cette « approche pragmatique ». Le ministre délégué français chargé de l'Europe, Benjamin Haddad, a qualifié cette décision de « bon sens », soulignant l'importance de soutenir une industrie confrontée à des défis économiques et technologiques majeurs.
Cependant, cette flexibilité ne fait pas l'unanimité. L'ONG environnementale Transport & Environment a critiqué un « cadeau sans précédent à l'industrie automobile européenne », craignant que cela ne retarde la transition vers des véhicules électriques plus abordables.
La norme CAFE (Corporate Average Fuel Economy) impose aux constructeurs de réduire progressivement les émissions de leurs véhicules, avec pour objectif la fin des véhicules thermiques en 2035. Bien que cette norme ait été globalement respectée jusqu'à présent, les constructeurs peinent à atteindre les objectifs fixés pour 2025. La présidente de la Commission a promis un amendement au règlement sur les normes de CO2 avant la fin du mois, permettant d'étaler les obligations sur trois ans.
« Nous devons écouter les voix qui demandent plus de pragmatisme en ces temps difficiles », a déclaré Mme von der Leyen. Stéphane Séjourné, vice-président de la Commission, a ajouté : « Nous ne pénaliserons pas l'industrie que nous devons aider. Les bons élèves pourront capitaliser sur leurs efforts, ceux qui sont en retard auront plus de temps. »
Outre l'assouplissement des normes CO2, la Commission européenne a annoncé la mise en place d'une alliance pour l'innovation automobile. Cette initiative vise à soutenir la mutualisation de ressources pour le développement de logiciels et de technologies de conduite autonome. Mme von der Leyen a également proposé un « soutien direct » aux producteurs de batteries et l'introduction d'exigences en matière de contenu européen pour les cellules de batteries et certains composants.
Un soutien aux ventes de véhicules électriques aux entreprises, qui représentent 60% des immatriculations neuves en Europe, devrait également être annoncé prochainement. Ces mesures visent à renforcer la compétitivité de l'industrie automobile européenne face à la concurrence mondiale, tout en soutenant la transition vers des technologies plus propres.
Un soutien bienvenu pour l'industrie automobile
L'Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA) a salué cette initiative comme « un premier pas dans la bonne direction ». Volkswagen a également exprimé sa satisfaction face à cette « approche pragmatique ». Le ministre délégué français chargé de l'Europe, Benjamin Haddad, a qualifié cette décision de « bon sens », soulignant l'importance de soutenir une industrie confrontée à des défis économiques et technologiques majeurs.
Cependant, cette flexibilité ne fait pas l'unanimité. L'ONG environnementale Transport & Environment a critiqué un « cadeau sans précédent à l'industrie automobile européenne », craignant que cela ne retarde la transition vers des véhicules électriques plus abordables.
Des défis environnementaux persistants
La norme CAFE (Corporate Average Fuel Economy) impose aux constructeurs de réduire progressivement les émissions de leurs véhicules, avec pour objectif la fin des véhicules thermiques en 2035. Bien que cette norme ait été globalement respectée jusqu'à présent, les constructeurs peinent à atteindre les objectifs fixés pour 2025. La présidente de la Commission a promis un amendement au règlement sur les normes de CO2 avant la fin du mois, permettant d'étaler les obligations sur trois ans.
« Nous devons écouter les voix qui demandent plus de pragmatisme en ces temps difficiles », a déclaré Mme von der Leyen. Stéphane Séjourné, vice-président de la Commission, a ajouté : « Nous ne pénaliserons pas l'industrie que nous devons aider. Les bons élèves pourront capitaliser sur leurs efforts, ceux qui sont en retard auront plus de temps. »
Innovation et soutien aux technologies propres
Outre l'assouplissement des normes CO2, la Commission européenne a annoncé la mise en place d'une alliance pour l'innovation automobile. Cette initiative vise à soutenir la mutualisation de ressources pour le développement de logiciels et de technologies de conduite autonome. Mme von der Leyen a également proposé un « soutien direct » aux producteurs de batteries et l'introduction d'exigences en matière de contenu européen pour les cellules de batteries et certains composants.
Un soutien aux ventes de véhicules électriques aux entreprises, qui représentent 60% des immatriculations neuves en Europe, devrait également être annoncé prochainement. Ces mesures visent à renforcer la compétitivité de l'industrie automobile européenne face à la concurrence mondiale, tout en soutenant la transition vers des technologies plus propres.