La première des choses est d'établir les circonstances exactes de l'accident. La personne couchée au sol était-elle blessée, ivre ou engagée dans un pari dangereux ? Le conducteur était-il en pleine possession de ses moyens ? Respectait-il les limitations de vitesse ? La zone était-elle totalement dépourvue d'éclairage ? En fonction des réponses, la suite pénale ou civile de cette affaire ne sera pas la même.
Si la victime sera indemnisée par l’assurance du conducteur quelle que soit sa responsabilité, le sort de l'automobiliste dépendra lui totalement des circonstances.
« Le procureur peut décider qu’il ne poursuit pas », rappelle l'avocat. Car même si l'on doit toujours rester maître de son véhicule, la justice peut considérer qu'il existe des situations que l'on ne peut pas anticiper. En revanche, si le procureur décide de poursuivre le conducteur, il peut l'être pour blessures involontaires, voire homicide si la victime décède. Et même pour blessures ou homicide routiers s'il a commis une infraction.
Enfin, si le conducteur quitte les lieux après l’accident, les conséquences peuvent être bien plus lourdes. « On tombe dans la non-assistance à personne en danger ou délit de fuite », explique Maître De Caumont. Depuis juillet 2025, ce comportement constitue lui aussi une circonstance aggravante, transformant les blessures ou l’homicide involontaire en délit routier.
Que risque un automobiliste après avoir percuté un piéton allongé sur la route ?
L'accident a eu lieu à Poitiers il y a quelques semaines. L'automobiliste a été placé en garde à vue puis mis en examen. Que risque-t-il ? Considère-t-on que l'on doit rester maître de son véhicule en toutes circonstances ? Réponse de notre consultant juridique, Maître Éric De Caumont, avocat spécialisé dans le Code de la route.
Dernière modification : 14/11/2025 15:34
Un terrible accident a eu lieu a Poitiers il y a quelques semaines.
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