Sur l'autoroute, l'urine est transformée en engrais écologique
date 07/06/2023 - 11:04 | micro_reportage Marie Marquet
L'arrêt aux toilettes est une étape incontournable lors de trajets sur l'autoroute. Une start-up girondine expérimente le recyclage de notre urine. Mode d'emploi dans Question d'Autoroute.
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Sur l'autoroute, l'urine est transformée en engrais écologique
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Collecter et valoriser les déchets organiques issus des sanitaires des aires d'autoroutes, c'est ce qu'expérimente Toopi Organics, une start-up basée en Gironde, qui recycle l’urine humaine pour fabriquer de l’engrais plus écologique destiné au monde agricole.
Selon Michael Roes, fondateur de Toopi Organics, « la France, produit à peu près 30 milliards de litres d’urine par an. Et pour vous donner une idée sur la consommation d’eau potable, à l’échelle européenne, c’est 30% de la consommation d’eau des ménages qui partent tous les ans dans les toilettes, donc pour tirer la chasse d’eau. C'est absolument phénoménal en termes de quantité d’eau gaspillée. C'est une ressource essentielle si on veut se passer de ressources pétrochimiques ».
VINCI Autoroutes est partenaire de cette start-up en installant des urinoirs secs sur certaines aires de repos. Comment ça fonctionne ? Michael Roes nous explique : « Pour récupérer l’urine, il ne faut pas qu’elle soit mélangée aux matières fécales ou à de l’eau. On installe donc des urinoirs, notamment sur les aires du réseau VINCI Autoroutes. Ce sont des urinoirs sans eau, donc sans chasse d’eau. Ils sont connectés ensuite à des cuves de collecte situées sous les aires, et nous permettent ensuite de venir pomper en une fois, plusieurs milliers de litres sur chaque aire, pour récolter après de l’urine pure. »
L’urine est ensuite amenée jusqu’à l’usine au sud de Bordeaux pour être dépolluée, stérilisée et fermentée. Une fois traitée, elle est ensuite directement utilisée dans les champs.
Y a-t-il des risques de pollution liés aux résidus médicamenteux contenus dans l’urine ? C’est ici que l’innovation de Toopi Organics fait la différence selon la start-up que nous avons interrogé. Pour fertiliser un hectare avec de l’urine humaine, il faut épandre 40 000 litres d’urine. Avec ces volumes, les éléments présents à l’état de trace dans l’urine peuvent poser souci. Avec son procédé de fermentation, Toopi produit des biostimulants très concentrés en micro-organismes d’intérêt agricole : seulement 5 – 25 litres (dilués dans un grand volume d’eau) sont nécessaires par hectare. A ce niveau de dilution, les éléments déjà à l’état de trace ne sont plus significatifs. Toopi ajoute que le produit est d'ailleurs validé par l’ANSES, ce qui confirme son innocuité pour l’homme et l’environnement.
Selon Michael Roes, fondateur de Toopi Organics, « la France, produit à peu près 30 milliards de litres d’urine par an. Et pour vous donner une idée sur la consommation d’eau potable, à l’échelle européenne, c’est 30% de la consommation d’eau des ménages qui partent tous les ans dans les toilettes, donc pour tirer la chasse d’eau. C'est absolument phénoménal en termes de quantité d’eau gaspillée. C'est une ressource essentielle si on veut se passer de ressources pétrochimiques ».
VINCI Autoroutes est partenaire de cette start-up en installant des urinoirs secs sur certaines aires de repos. Comment ça fonctionne ? Michael Roes nous explique : « Pour récupérer l’urine, il ne faut pas qu’elle soit mélangée aux matières fécales ou à de l’eau. On installe donc des urinoirs, notamment sur les aires du réseau VINCI Autoroutes. Ce sont des urinoirs sans eau, donc sans chasse d’eau. Ils sont connectés ensuite à des cuves de collecte situées sous les aires, et nous permettent ensuite de venir pomper en une fois, plusieurs milliers de litres sur chaque aire, pour récolter après de l’urine pure. »
L’urine est ensuite amenée jusqu’à l’usine au sud de Bordeaux pour être dépolluée, stérilisée et fermentée. Une fois traitée, elle est ensuite directement utilisée dans les champs.
Y a-t-il des risques de pollution liés aux résidus médicamenteux contenus dans l’urine ? C’est ici que l’innovation de Toopi Organics fait la différence selon la start-up que nous avons interrogé. Pour fertiliser un hectare avec de l’urine humaine, il faut épandre 40 000 litres d’urine. Avec ces volumes, les éléments présents à l’état de trace dans l’urine peuvent poser souci. Avec son procédé de fermentation, Toopi produit des biostimulants très concentrés en micro-organismes d’intérêt agricole : seulement 5 – 25 litres (dilués dans un grand volume d’eau) sont nécessaires par hectare. A ce niveau de dilution, les éléments déjà à l’état de trace ne sont plus significatifs. Toopi ajoute que le produit est d'ailleurs validé par l’ANSES, ce qui confirme son innocuité pour l’homme et l’environnement.
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