GPS et code de la route : attention aux erreurs

La scène est familière : vous roulez tranquillement, guidé par votre GPS, lorsqu’il vous indique de tourner dans une rue en sens interdit ou de faire demi-tour là où vous n'en avez pas le droit. Cela peut conduire à des situations très embarrassantes : en Grande-Bretagne récemment, une automobiliste s’est engagée sur une voie ferrée. Est-on responsable, en cas de verbalisation, des mauvaises indications données par son GPS ou assistant de conduite ?

Oui selon Maître Éric de Caumont : « Avant l’invention du GPS, il y avait déjà des règles du code de la route qui s’appliquaient et qui s’appliquent toujours. » Il rappelle que le conducteur doit rester maître de son véhicule, anticiper et respecter la signalisation. Même si le GPS se trompe, la responsabilité ne peut pas lui être transférée.

La seule exception envisageable est le cas de force majeure, défini comme étant une circonstance extérieure, imprévisible et irrésistible : « Par exemple, le pneu de votre véhicule crève, il devient incontrôlable et vous passez la ligne continue. » Dans ce cas, l’infraction n’est pas volontaire et peut être excusée. Mais suivre aveuglément son GPS ne constitue jamais une excuse recevable devant un tribunal.

Tous les outils embarqués sont donc de simples aides mais il ne se substituent pas à votre propre jugement. Le conducteur, quoi qu'il arrive, est seul maître à bord : « Ce sont vos yeux, par rapport à la route que vous empruntez, qui restent les éléments décisionnels, pas le GPS ! »