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Le Rétrofit électrique

date 18/02/2019 - 09:09 | micro_reportage Charles Daudon
Transformer son véhicule thermique, essence ou diesel, en véhicule électrique c’est le principe du rétrofit (réaménagement en français). Une pratique qui est possible et autorisée dans une vingtaine de pays dans le monde. Pour le moment ce n’est pas le cas en France, pourtant les différents acteurs concernés sont prêts. Charles Daudon a interrogé Arnaud Pigounides, co-fondateur de Retrofuture et Président de l’association AIRe et tout d’abord Fabien Berger, co-fondateur de Carwatt, écoutez.
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C’est une pratique qui n’en n’est qu’à ses balbutiements, mais qui pourrait avoir de l’avenir, plutôt qu’acheter un véhicule électrique pourquoi, tout simplement, ne pas transformer son véhicule actuel. Fabien Berger est le co-fondateur de Carwatt :

« Pour électrifier un véhicule, c’est très simple en théorie, il suffit d’enlever le moteur thermique, la ligne d’échappement et le réservoir de carburant, et de remplacer tout ça par un moteur électrique, des batteries… là où ça se complique, c’est que ce moteur thermique aujourd’hui, il alimente tout un tas d’auxiliaires pour la direction assistée ou pour le freinage par exemple et ce sont également des fonctions qu’il va falloir électrifier en plus dans le véhicule électrique. »

Et tout ça fonctionne, des milliers de véhicules ont déjà subi cette transformation dans le monde, le problème c’est qu’en France on ne peut pas rouler avec un tel véhicule. Plusieurs entreprises ont créé, en début d’année, l’association AIRe, elle regroupe des acteurs industriels du rétrofit électrique, objectif : faire évoluer la législation. Arnaud Pigounides, co-fondateur de Retrofuture et Président de l’association AIRe :

« On essaye de profiter actuellement de la nouvelle loi sur les mobilités, la loi LOM qui va être discutée au Sénat et à l’Assemblée Nationale dès le mois de mars, pour inscrire rétrofit comme un élément moteur des solutions de développement durable. Suite à ça, on est en train de discuter avec tous les organismes d’homologation pour trouver un cahier des charges et trouver un cadre légal et très sécurisé pour faire ce rétrofit. Alors en Italie, en Allemagne, en Hollande, en Angleterre, ça on peut le faire, aux États-Unis, en Australie même, on peut le faire et on peut rouler avec, et nous on demande à pouvoir faire la même chose en France. »

Pour l’heure, le coût d’une telle transformation reste élevé car très artisanale, il dépend du modèle de véhicule, de sa taille, du nombre de batteries et donc de l’autonomie. On est de l’ordre de 12 000 à 40 000 €, mais avec la création d’une vraie filière, il baisserait sensiblement et pourrait faire l’objet, pourquoi pas, d’aides de l’état au titre de bonus écologique. L’association AIRe a fait ses calculs, en cas de légalisation, 65 000 véhicules pourraient être transformés au cours des cinq prochaines années, entraînant la création ou le maintien de 5 000 emplois dans la filière automobile.
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