Périphérique parisien à 50 km/h : réduction de nuisances ou mesure symbolique ?
date 01/10/2024 - 09:05 | micro_reportage La rédaction avec AFP
Dès aujourd'hui, la vitesse maximale sur le périphérique parisien passe de 70 à 50 km/h, une mesure adoptée par la mairie de Paris pour réduire le bruit et la pollution affectant plus de 500 000 riverains. Les avis sont partagés, certains saluant cette initiative écologique, tandis que d'autres critiquent ses impacts sur le trafic. Témoignages de ceux qui subissent les nuisances au quotidien.
Depuis ce mardi, la vitesse autorisée sur le périphérique parisien est officiellement limitée à 50 km/h, en remplacement de la précédente limitation de 70 km/h. Cette mesure, portée par la maire de Paris, Anne Hidalgo, vise avant tout à améliorer la qualité de vie des habitants qui bordent ce périphérique parcouru par plus d'un million de véhicules chaque jour. Pour ces riverains, la promesse est une réduction significative du bruit et des émissions polluantes, des nuisances chroniques qui affectent leur santé.
La réduction de la vitesse devrait particulièrement bénéficier aux 30 000 habitants vivant directement en bordure du périphérique, souvent exposés à des niveaux de bruit dépassant 68 décibels, selon l’organisme Bruitparif. « Avec une limitation à 50 km/h, nous espérons un gain de 2 à 3 décibels, surtout la nuit, lorsque les bruits sont les plus nocifs pour la santé », explique Fanny Mietlicki, directrice de Bruitparif. Pour beaucoup de riverains, cette réduction représente un espoir de nuits plus calmes et un répit face aux troubles du sommeil récurrents.
Danièle Hivernaud, habitante de Bagnolet à 150 mètres du périphérique, raconte : « La pollution sonore, la pollution de l’air, c’est très, très fort ! On espère vraiment que cette baisse de la vitesse va changer les choses ». Pour elle, qui souffre d'allergies chroniques aggravées par la pollution, la diminution de la circulation à haute vitesse est une lueur d'espoir pour sa qualité de vie. De nombreux voisins partagent son avis, notant que même une légère amélioration des conditions de vie serait un soulagement bienvenu.
Pour les habitants comme Erica, une autre riveraine, la pollution de l’air reste aussi une grande préoccupation. « Mes deux enfants font de l’asthme et mon conjoint commence à avoir des problèmes respiratoires », confie-t-elle. « Le médecin dit que c’est la pollution. On espère que cette mesure aidera, mais ce n’est peut-être pas suffisant ». Selon l'Observatoire régional de la santé, la pollution atmosphérique contribue à environ un décès sur dix en Ile-de-France, avec un risque accru de maladies cardiovasculaires et respiratoires chez les riverains.
Toutefois, la mesure ne fait pas l'unanimité. Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, et plusieurs acteurs économiques ont vivement critiqué cette limitation, la qualifiant de « mesure anti-sociale ». Ils estiment que cela pénalisera les travailleurs des horaires décalés, qui devront faire face à des trajets plus longs. Ces détracteurs proposent plutôt la généralisation des enrobés phoniques, qui ont déjà été partiellement installés sur le périphérique pour une réduction du bruit allant jusqu'à 7 décibels, bien que leur efficacité diminue avec le temps.
Reste à voir si la nouvelle vitesse limite se traduira par une amélioration significative de la qualité de l'air et une baisse des nuisances sonores, ou si elle entraînera des embouteillages supplémentaires et un report de la pollution vers d'autres axes. Pour la mairie de Paris, l'objectif est aussi de changer les habitudes en faveur de modes de transport plus doux, transformant ainsi progressivement le périphérique d'une autoroute urbaine en un ‘‘boulevard urbain’’ mieux intégré à la ville.
La réduction de la vitesse devrait particulièrement bénéficier aux 30 000 habitants vivant directement en bordure du périphérique, souvent exposés à des niveaux de bruit dépassant 68 décibels, selon l’organisme Bruitparif. « Avec une limitation à 50 km/h, nous espérons un gain de 2 à 3 décibels, surtout la nuit, lorsque les bruits sont les plus nocifs pour la santé », explique Fanny Mietlicki, directrice de Bruitparif. Pour beaucoup de riverains, cette réduction représente un espoir de nuits plus calmes et un répit face aux troubles du sommeil récurrents.
Danièle Hivernaud, habitante de Bagnolet à 150 mètres du périphérique, raconte : « La pollution sonore, la pollution de l’air, c’est très, très fort ! On espère vraiment que cette baisse de la vitesse va changer les choses ». Pour elle, qui souffre d'allergies chroniques aggravées par la pollution, la diminution de la circulation à haute vitesse est une lueur d'espoir pour sa qualité de vie. De nombreux voisins partagent son avis, notant que même une légère amélioration des conditions de vie serait un soulagement bienvenu.
Pour les habitants comme Erica, une autre riveraine, la pollution de l’air reste aussi une grande préoccupation. « Mes deux enfants font de l’asthme et mon conjoint commence à avoir des problèmes respiratoires », confie-t-elle. « Le médecin dit que c’est la pollution. On espère que cette mesure aidera, mais ce n’est peut-être pas suffisant ». Selon l'Observatoire régional de la santé, la pollution atmosphérique contribue à environ un décès sur dix en Ile-de-France, avec un risque accru de maladies cardiovasculaires et respiratoires chez les riverains.
Toutefois, la mesure ne fait pas l'unanimité. Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, et plusieurs acteurs économiques ont vivement critiqué cette limitation, la qualifiant de « mesure anti-sociale ». Ils estiment que cela pénalisera les travailleurs des horaires décalés, qui devront faire face à des trajets plus longs. Ces détracteurs proposent plutôt la généralisation des enrobés phoniques, qui ont déjà été partiellement installés sur le périphérique pour une réduction du bruit allant jusqu'à 7 décibels, bien que leur efficacité diminue avec le temps.
Reste à voir si la nouvelle vitesse limite se traduira par une amélioration significative de la qualité de l'air et une baisse des nuisances sonores, ou si elle entraînera des embouteillages supplémentaires et un report de la pollution vers d'autres axes. Pour la mairie de Paris, l'objectif est aussi de changer les habitudes en faveur de modes de transport plus doux, transformant ainsi progressivement le périphérique d'une autoroute urbaine en un ‘‘boulevard urbain’’ mieux intégré à la ville.