Pollution, limitation de vitesse et véhicule vert

Lorsqu’il est demandé d’abaisser sa vitesse pour faire face à un pic de pollution, cela s’applique-t-il à tous les véhicules, y compris aux électriques ?

Cette semaine, un sujet qui concerne malheureusement de plus en plus de monde dans l’hexagone. Lorsque la qualité de l’air est mauvaise et qu’un pic de pollution, aux particules fines principalement, est enregistré, les préfets de région prennent des arrêtés destinés à limiter les rejets de polluants dans l’atmosphère. Parmi les principales mesures auxquelles nous sommes régulièrement confrontés aux quatre coins du pays, en Ile-de-France, en Gironde, dans les Bouches-du-Rhône, ou encore dans le Rhône et les Hauts-de-France, les autorités décident d’abaisser temporairement les vitesses maximales autorisées sur la route.

La question se pose alors de savoir si ces limitations provisoires concernent également les véhicules électriques, qui « par définition » ne rejettent pas de CO₂ dans l’air ? Et à sa « grande surprise », répond Maître Éric de Caumont, la règle s’applique aussi aux véhicules dits propres, pourtant « Crit’Air Zéro ». Notre consultant juridique s’étonne que les véhicules qui « ne polluent pas » soient concernés et ne comprend pas ce que cela change au niveau de la pollution qu’ils roulent à 70 ou 90 km/h.

S’il n’y a donc pas d’exception, suppose notre avocat spécialiste du droit routier, c’est probablement pour « plus de lisibilité » entre les différents usagers de la route, pour que « les policiers ne se retrouvent pas confrontés à des difficultés en cas de verbalisation », ou encore pour la « fluidité du trafic ».