Prendre des médicaments ou conduire, il faut choisir !
date 26/06/2019 - 03:19 | micro_reportage Francine Thomas
La prise de certains médicaments peut avoir des conséquences dramatiques sur la route.
Prendre des médicaments ou conduir…
Prendre des médicaments ou conduire, il faut choisir !
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À l’honneur de votre rendez-vous juridique cette semaine Francine Thomas a soumis à Maître Éric de Caumont un sujet dont on a récemment beaucoup parlé après la révélation de nouveaux éléments concernant le drame de Millas. Fin 2017, un accident de car avait fait 6 morts et 17 blessés, et il y a quelques semaines on a appris que la conductrice qui s’était engagée sur le passage à niveau au moment où arrivait un train, aurait consommé un médicament entraînant des phénomènes de somnolence. C’est donc la prise de ce médicament incompatible avec la conduite qui serait responsable de ce cet accident dramatique.
C’est l’occasion de rappeler que lorsque l’on prend le volant, la prise de médicaments n’est pas anodine et « c’est le moins qu’on puisse dire » selon notre expert en droit routier.
Me de Caumont explique toutefois que si les autorités font « la chasse à la conduite sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants », elles ne tirent pas les conséquences de « la conduite sous l’emprise de médicaments qui peuvent entraîner la somnolence ». L’endormissement au volant, l’hypovigilance, qui reste d’ailleurs la première cause d’accidents mortels sur autoroute.
En clair, la prise de médicaments si dangereuse soit-elle « n’est pas sanctionnée expressément par la loi, même s’il y a des pictogrammes (sur la boîte pour vous alerter) ». Notre conseiller juridique prévient cependant que « si vous êtes impliqué dans un accident et qu’il y a un rapport de cause à effet entre l’usage de ces médicaments et l’accident qui vous est imputable, les juges pourront prendre en considération que vous avez commis une faute personnelle de nature à générer votre accident ».
Dans le cas du drame de Millas, Maître Éric de Caumont précise d’ailleurs qu’à sa connaissance « les parties civiles envisagent très sérieusement de mettre en cause non seulement la conductrice mais peut-être également le médecin qui avait prescrit » le médicament. En effet, notre avocat spécialisé dans la défense des automobilistes explique « qu’un professionnel de la route, par définition, peut d’autant moins lui prescrire un médicament dangereux pour la conduite sans le mettre fortement en garde » ! Si ça ne tenait qu’à notre conseiller juridique, le médecin devrait même lui « faire contresigner par écrit qu’on l’a averti des dangers et qu’on l’a exhorté à ne pas conduire sous l’emprise de ce médicament ».
C’est l’occasion de rappeler que lorsque l’on prend le volant, la prise de médicaments n’est pas anodine et « c’est le moins qu’on puisse dire » selon notre expert en droit routier.
Me de Caumont explique toutefois que si les autorités font « la chasse à la conduite sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants », elles ne tirent pas les conséquences de « la conduite sous l’emprise de médicaments qui peuvent entraîner la somnolence ». L’endormissement au volant, l’hypovigilance, qui reste d’ailleurs la première cause d’accidents mortels sur autoroute.
En clair, la prise de médicaments si dangereuse soit-elle « n’est pas sanctionnée expressément par la loi, même s’il y a des pictogrammes (sur la boîte pour vous alerter) ». Notre conseiller juridique prévient cependant que « si vous êtes impliqué dans un accident et qu’il y a un rapport de cause à effet entre l’usage de ces médicaments et l’accident qui vous est imputable, les juges pourront prendre en considération que vous avez commis une faute personnelle de nature à générer votre accident ».
Dans le cas du drame de Millas, Maître Éric de Caumont précise d’ailleurs qu’à sa connaissance « les parties civiles envisagent très sérieusement de mettre en cause non seulement la conductrice mais peut-être également le médecin qui avait prescrit » le médicament. En effet, notre avocat spécialisé dans la défense des automobilistes explique « qu’un professionnel de la route, par définition, peut d’autant moins lui prescrire un médicament dangereux pour la conduite sans le mettre fortement en garde » ! Si ça ne tenait qu’à notre conseiller juridique, le médecin devrait même lui « faire contresigner par écrit qu’on l’a averti des dangers et qu’on l’a exhorté à ne pas conduire sous l’emprise de ce médicament ».
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