Chaque année, 61 000 femmes sont touchées par un cancer du sein en France et 12 000 en meurent. C'est la première cause de mortalité par cancer dans cette population. Pourtant, il s’agit d’un cancer qui se soigne bien. Lorsque la maladie est détectée à un stade précoce, le pronostic est favorable : « le taux de survie est de 88% à 5 ans et d’environ 75% à 10 ans », souligne Juliette Legros, directrice de la rédaction du magazine Bien-être et Santé. Malgré ces chiffres, seulement 46% des femmes concernées se font dépister. Et, constat alarmant, ce pourcentage est en baisse depuis plusieurs années.
Les freins sont multiples. D’abord, il y a la peur de la douleur liée à la mammographie. « Les appareils se sont beaucoup améliorés et la douleur est aujourd’hui atténuée », précise Juliette Legros. Autre inquiétude : les rayon X. Mais les technologies ont évolué là aussi, et « les doses de rayons ont été divisées par dix en 20 ans ».
Certaines femmes préfèrent également éviter l’examen, par peur du résultat. La politique du ‘‘Je n'y vais pas, donc je ne suis pas malade’’ reste répandue. Enfin, des difficultés d’accès au dépistage subsistent, notamment dans certaines régions où les délais d’attente peuvent atteindre plusieurs mois.
Ces obstacles sont d’autant plus préoccupants que le dépistage est simple et rapide : une mammographie, éventuellement complétée par une échographie en cas de seins denses. « Dépister tôt permet de qualifier ce cancer de très bon diagnostic », insiste Juliette Legros. Et si Octobre Rose sensibilise largement, le rappel est clair : le dépistage reste une priorité tout au long de l’année, pas seulement ce mois-ci.
Cancer du sein : les femmes boudent le dépistage
Ce cancer est le plus fréquent chez les femmes, mais il se soigne bien s’il est pris tôt. Pourtant, une femme sur deux seulement se fait dépister.
Dernière modification : 01/10/2025 13:37

Le dépistage du cancer du sein est trop faible malgré l'efficacité des traitements.
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